La clé d’une incubation réussie pour une Fintech
L’incubateur Paris-Dauphine a été créé en 2012, avec une triple mission : sensibiliser à l’entrepreneuriat, accompagner les entrepreneurs dans la création de leur start-up, et fédérer un écosystème pour multiplier la puissance de notre impact.
L’incubateur Paris-Dauphine a été créé en 2012, avec une triple mission : sensibiliser à l’entrepreneuriat, accompagner les entrepreneurs dans la création de leur start-up, et fédérer un écosystème pour multiplier la puissance de notre impact.
Auteur
Cécile BULLE
Responsable de l’incubateur fondation Paris-Dauphine .
Aujourd’hui, l’incubateur est développé dans deux pays (Paris& Londres) et compte plus de 70 start-ups dans son portefeuille, avec un taux de survie à trois ans de plus de 80%, et a permis la création de près de 500 emplois.
Généraliste, il accompagne principalement des entreprises technologiques à fort potentiel de croissance. L’université Paris-Dauphine étant particulièrement réputée en finance, l’incubateur attire naturellement de nombreuses fintechs au sein de ses programmes. C’est la raison pour laquelle nous avons développé tout un panel d’outils pour aider ses entreprises très particulières à se développer dans les meilleures conditions.
1 – Un accès privilégié à des compétences clés
A la différence d’autres secteurs, la création d’une start-up dans le domaine de la fintech ne nécessite pas seulement des compétences en création d’entreprise. Elle nécessite la plupart du temps une connaissance approfondie du secteur des services financiers. Evidemment, il est très rare de rencontrer des individus qui possèdent la double casquette d’entrepreneur aguerri et d’expert du monde de la finance.
L’incubateur Paris-Dauphine joue alors un rôle de catalyseur, en mobilisant un réseau de 90 000 alumni très bien insérés dans les milieux financiers et des étudiants en finance issus des meilleurs masters, qui viennent apporter les connaissances et les compétences nécessaires aux entrepreneurs pour démarrer leur activité.
2 – Un écosystème favorable au développement de fintech
Avoir et savoir mobiliser un réseau de qualité est sans aucun doute l’une des clés pour réussir le développement de sa fintech. Que ce soit pour trouver le bon contact dans un grand groupe dans l’objectif de démarrer un pilote, ou amorcer des discussions avec les régulateurs ; les entrepreneurs peuvent parfois passer de nombreuses heures avant de parvenir à rencontrer la bonne personne qui fera avancer leur dossier.
Les incubateurs ont un rôle à jouer en facilitant les contacts entre les grands groupes, les régulateurs et les start-ups. La participation à des évènements thématiques (comme le Paris Fintech Forum), la participation à des think tank spécialisés (comme la Fédération Nationale des Tiers de Confiance du Numérique), ou encore la mise en place de partenariats dédiés avec des clusters d’entreprises (comme France Fintech) permettent d’enrichir le réseau auquel les entrepreneurs ont accès.
L’incubateur Paris-Dauphine s’est par ailleurs associé en 2019 avec Le Swave : une plateforme partenariale dédiée aux fintechs, qui fait le pont entre des acteurs étatiques, des grands groupes du secteur, des académiques et des entrepreneurs innovants. L’objectif du Swave est de favoriser la mise en place d’expérimentations de nouveaux produits et services.
3 – Un double label de confiance
Que ce soit en B2C ou en B2B, il est indispensable que les fintech puissent « montrer patte blanche » pour exercer. En effet, la finance et l’assurance sont des secteurs fortement réglementés, où l’on demande aux différents acteurs d’être responsables de leurs prestataires, particulièrement lorsqu’il y un échange de données entre les deux parties. Par effet de cascade, les banques et les assurances sont donc très exigeantes envers les start-ups avec lesquelles elles contractualisent.
A travers son processus de sélection composé de plusieurs étapes et d’un jury expérimenté, l’incubateur joue ainsi un rôle de « label », en garantissant la qualité et le sérieux des entrepreneurs qui rejoignent ses programmes. Par ailleurs, l’entrepreneur peut également bénéficier de l’image de marque de l’Université Paris-Dauphine, parmi les plus réputées dans le secteur de la finance.
4 – Un financement disponible à toutes les étapes de développement de la fintech.
Les fintech sont généralement des entreprises nécessitant un apport en capital élevé. Les contraintes réglementaires (achat de licences, niveau minimum de fonds propres), la nécessité de développer des solutions technologiques extrêmement robustes pour pouvoir se connecter aux systèmes des grandes banques et des assureurs, et les cycles de vente parfois très longs en B2B, obligent les entrepreneurs à rechercher d’important financements dès le démarrage de leur activité.
Afin de répondre à cet enjeu, l’incubateur Paris-Dauphine a mis en place différents types de financements, dilutifs et non-dilutifs, que peuvent solliciter les entrepreneurs aux différentes étapes de leur développement. Le PIA (Paris Innovation Amorçage) et notre fonds de Prêts d’Honneur permettent d’amorcer la croissance de l’entreprise au moment de faire une première preuve de concept. Au stade de l’amorçage, l’entrepreneur peut se tourner vers le réseau de Business Angels de l’école, et compléter sa première levée par le dispositif PSL Tech Seed d’obligations convertibles, mis en place avec la BPI. Enfin, l’Université Paris-Dauphine, via le regroupement d’écoles « PSL », s’est associé à l’un des meilleurs fonds VC parisiens, ELAIA, pour créer un fonds d’investissement dédié aux entreprises en croissance.